La nécessité de la lecture au collège international Eurécole 

La lecture est un pilier fondamental du développement des enfants, tant sur le plan intellectuel que personnel. À Eurécole, elle occupe une place centrale dans notre approche pédagogique, contribuant à enrichir la pensée et à affiner l’expression de nos élèves. Aujourd’hui, nous laissons la parole à Monsieur Baillard, professeur de français et FLE au collège international Eurécole, qui partage avec passion son regard sur l’importance de la lecture. Ses mots reflètent l’engagement d’Eurécole à offrir un enseignement de qualité, où chaque élève grandit à travers les livres et les idées.  

“ J’ai toujours pensé que la littérature sauverait le monde. Selma Lagerlof, Aimé Césaire, Colette ne sont pas Superman, mais lire des classiques est un pilier de toute civilisation. Les  romans, poèmes, pièces, gravent l’évolution de la société dans des oeuvres littéraires. Que serait le XIXème siècle sans Balzac? Notre réflexion sur les nouvelles technologies sans Georges Orwell? L’Afrique du Sud sans les lettres de prison de Nelson Mandela? Les étendues sauvages du Chili sans Pablo Neruda? 

Offrir 

Nous, professeurs de français et fle, jouons le rôle de passeurs. Nous transmettons cette découverte silencieuse de trésors. Une fois cette mission accomplie nous nous éclipserons. J’aime à penser qu’il reste à l’esprit de l’élève enfin adulte un vers de Racine ou une illumination de Rimbaud. 

Apprendre le français n’est rien d’autre que naître à la lecture. Nous ne sommes pas naïfs et savons que les concurrents sont redoutables : réseaux sociaux, jeux vidéos, téléphones portables jalousent l’émotion du lecteur. Peu importe : une fois l’intensité de la lecture révélée, elle ne sera plus jamais mise en péril. 

Voyager 

Pour les élèves de fle, les premiers pas accomplis, la lecture demeure un défi ! Nous leur proposons d’abord des oeuvres courtes et annotées, puis plus ambitieuses (lectures de romans célèbres, alternant chapitres en français et en langue maternelle) et enfin immersion complète. S’immerger sans dictionnaire dans un roman. Comprendre l’intrigue et découvrir ce nouvel espace. 

L’utilisation du dictionnaire est en frein définitif à la lecture, un mirage de compréhension, la certitude d’un abandon pour les allophones. J’ai pour habitude de prévenir les élèves des risques liés à son abus. Imaginez : chercher chaque mot nouveau comme si le livre n’était qu’une suite ininterrompue de notes en bas de page.  Il faut accepter de ne comprendre que les grandes lignes, et bientôt l’élève sera plongé dans une culture foisonnante. 

Progresser 

Puis viendrons les effets de ces lectures quotidiennes, l’amélioration du vocabulaire, la compréhension des structures grammaticales, la familiarisation à l’égard des pièges de l’orthographe française, et il sera pour chacun d’entre eux bien plus aisé de savoir qu’ « orage » est un mot masculin et « plage » féminin, alors que leurs suffixes sont identiques. Les élèves débutants de fle, qui s’astreignent à cette politique de lecture, ont des résultats étourdissants et voient leurs capacités rédactionnelles s’envoler. 

Ce qui s’énonce clairement se conçoit bien 

Pour les élèves francophones, il est évident que sans une pratique régulière de la lecture, l’orthographe lexicale est vouée à l’échec, et que les rédactions ressembleront à des Sms. La lecture est le nerf de la guerre rédactionnelle. Sans la richesse de la langue l’argumentation ne peut paraître que pauvre. Lire donne à penser et à écrire.” 

Stéphan Baillard, professeur de français et fle. 

Collège Eurécole